Mission et valeurs

La mission de La Dauphine consiste à prévenir l’itinérance et à éviter une détérioration de la situation des jeunes en difficulté, âgés de 12 à 35 ans, puis vise l’accompagnement de ceux-ci dans l’appropriation de leur pouvoir d’agir.

Elle leur offre un milieu sécurisant et apaisant, afin qu’ils puissent se questionner, réfléchir et prendre le recul nécessaire par rapport à ce qu’ils vivent, le but étant de susciter leur engagement dans la résolution de leurs problèmes. Des services de première nécessité et d’appoint sont offerts aux jeunes tout en leur assurant une relation d’aide personnalisée et un accompagnement dans la réadaptation à l’emploi ou le retour aux études.

« La philosophie d’intervention de notre organisme consiste à accueillir avec bienveillance les jeunes, à créer un lien de confiance significatif avec eux, puis les mettre au centre de notre intervention en respectant leurs besoins, leur rythme et leur caractère unique. Nous n’avons pas la prétention de tout régler, c’est pourquoi nous travaillons en collaboration avec plusieurs acteurs du milieu. »

Claude Marin, directeur général de La Dauphine

Un bref historique

1992: Le 2 juin 1992, Michel Boisvert SJ, avec quelques laïcs qui partagent sa passion pour la jeunesse, fonde Les Œuvres de la Maison Dauphine inc. La Dauphine ouvre officiellement ses portes aux jeunes de la rue, le 1er novembre 1992.

1993 à 1995: Les années d’implantation coïncident avec l’avènement de troubles sociaux dans le Vieux-Québec, particulièrement à la Place d’Youville. Ce que les médias ont appelé les «émeutes de la St-Jean-Baptiste à la Place d’Youville» avaient trouvé leur bouc émissaire: les jeunes marginaux. Désormais, la problématique des jeunes de la rue ne passait plus inaperçue dans la région de Québec.

1996 à 1998: Années de consolidation. La reconnaissance publique de l’Œuvre continue de croître avec l’expansion des services aux jeunes de la rue. L’École de la Rue voit le jour après deux ans de réflexion et de travail avec les partenaires sociaux. La très forte réponse des jeunes lors de la période d’inscription a assuré le succès du début de cette école moulée sur mesure aux besoins des jeunes de la rue.

1999 à 2005: Années de développement. La Fondation Maison Dauphine est créée. Ces années marquent une phase de développement sans précédent pour une œuvre encore jeune. En collaboration avec différents partenaires sociaux, de nouveaux programmes et services sont implantés tels le programme Solidarité Jeunesse en 2001 et le programme Babyboom en 2004. Dans cette même période, plusieurs personnalités offrent de s’associer à La Dauphine. Parmi les principaux projets de création, mentionnons le film « L’Armée de l’ombre » de Manon Barbeau, gagnante d’un prix Gémeaux en 2001 et les fresques peintes sur les piliers de l’autoroute Dufferin-Montmorency. Des œuvres gigantesques !

2006: Année charnière: Le 17 juillet 2006 est marqué par le décès du père Fondateur des Œuvres de la Maison Dauphine, Michel Boisvert SJ. Son décès prématuré touche l’ensemble des employés, des jeunes, des partenaires, des collaborateurs, des parents et amis.

 

Une phase de transition

2007: Un plan d’action pour La Dauphine est mis en place incluant une restructuration des services. Il y a reprise des réflexions et des pourparlers au sujet de la restauration de la Maison Loyola.

2008: Participation de La Dauphine aux Fêtes du 400e de la ville de Québec, par le projet «Des vitraux pour le 400e» en collaboration avec Service Canada, Forum Jeunesse de la région de Québec, la Ville de Québec et le Port de Québec. Les œuvres, 17 au total, sont installées en permanence au Terminal des croisières. Un bijou!

2009: Début d’une planification stratégique pour l’actualisation des principes de gouvernance et modernisation de la structure de l’Œuvre visant sa pérennité. Début de la campagne de financement du projet de restauration de la Maison Loyola.

 

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2010 à 2012: Visite spéciale: le 3 juillet 2011, La Dauphine reçoit le prince William accompagné de la princesse Kate. Restauration de la Maison Loyola à partir de 2011 et déménagement dans cette dernière, le 8 janvier 2012.

2013 à 2015: Bonification des services de la clinique de santé SABSA de jour pour les jeunes de la rue et implantation en soirée pour la population marginalisée avec la clinique de santé communautaire SPOT.

2016 à 2020: La Dauphine ouvre son hébergement d’urgence en 2017 et sera reconnue comme ressource d’hébergement temporaire en 2021. Elle y accueille de 9 à 12 jeunes par nuit. Une innovation qui répond aux besoins avec un taux de fréquentation de plus en plus élevé. À l’automne 2020, nous mettons en place un plateau de travail d’aide-toiletteur pour animaux de compagnie, financé par le programme JME (Jeunes en mouvement vers l’emploi) de Services Québec. La réponse est immédiate et nous formerons trois cohortes par année de 5 à 6 apprentis. En 2020, nous devons composer avec la Covid-19. Le programme des Alliances pour la Solidarité permet à La Dauphine d’être ouverte chaque soir de la semaine. De plus, plusieurs organismes communautaires viennent présenter leurs services et nous faisons de même avec eux. Ceci favorise une meilleure complémentarité pour répondre aux besoins des jeunes.

2021 à 2022 : En 2021, La Dauphine modernise sa structure administrative en créant un comité de direction composé du directeur général, appuyé par la coordonnatrice de l’école, de la coordonnatrice clinique, d’une nouvelle conseillère en ressources humaines ainsi que d’un directeur adjoint responsable de la comptabilité. Avec une cinquantaine d’employés, deux lacs à l’Épaule sont organisés avec plus de 30 employés chacun pour mettre en place la nouvelle planification stratégique. En 2022, un travailleur de milieu est engagé pour combler les besoins d’accompagnements dans la rue. Cette même année, le nom de l’École de la rue est changé pour l’École La Dauphine. Grâce à une subvention du CIUSSS, La Dauphine est maintenant ouverte 24 heures par jour et 365 jours par année.

2023-2024 : En 2023, un deuxième travailleur de milieu s’est joint à l’équipe ainsi qu’une agente de liaison en toxicomanie, pour répondre aux besoins spécifiques de notre clientèle dépendante. Les jeunes en situation d’itinérance sont devenus tellement nombreux que nous devons procéder par tirage pour être équitables et déterminer qui pourra héberger dans nos services chaque nuit. Pour mieux rejoindre la clientèle, La Dauphine embauche un pair-aidant. À l’École La Dauphine, nous avons engagé une deuxième intervenante scolaire ainsi qu’une enseignante qui offre son support aux jeunes qui éprouvent des difficultés d’apprentissage marquées.

2024 : Nous sommes en train de mettre sur pied un hébergement transitoire éducatif « L’Hôte Dauphine » qui comptera 27 logements, une salle de formation en toilettage d’animaux de compagnie et une salle multifonctionnelle pour dispenser des formations en participation sociale. Ceci vise à être des solutions à long terme pour contrer l’itinérance. Des jeunes apprendront à vivre en appartement avec leurs animaux de compagnie de façon sécuritaire, salubre et responsable. Aussi, le service Babyboom pourra faire des rencontres avec les jeunes familles. Des bureaux seront mis à la disposition des intervenants en santé mentale, des agents de liaison et des travailleurs de rue. L’ouverture est prévue à l’hiver 2025.

Conseil d’administration

Bernard Hudon SJ
Président
Centre Justice et foi, et Maison du Gesù

Bernard Poulin
Trésorier
Planificateur financier, Brassard Goulet Yargeau

Sandra Genest
Secrétaire,
Professeure-criminologue, Cégep Garneau

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Guy Parent
Vice-président
Retraité, enseignement

Marc Rizetto SJ
Administrateur
Diocèse de Québec

Me Jacynthe Carrier
Administratrice
Avocate, SSQ

Me Rachel Camiré
Administratrice
Avocate, Langlois Avocats

Lili-Jeanne Martel
Administratrice
Étudiante

David Bérubé
Administrateur
Plombier, GL Mécanique du bâtiment

Équipe administrative et responsables de services

Claude Marin
Directeur général
418 694-9616
claude.marin@ladauphine.org

Nicolas Chabot
Directeur adjoint
418 694-9616, poste 115
[email protected]

Yadiesky Quevedo Batista
Aide comptable
418 694-9616, poste 126
[email protected] 

Hélène Laplante
Responsable des communications et du financement public
418 694-9616, poste 102
[email protected]

Catherine Ménard
Conseillère en ressources humaines
418-694-9616, poste 204
[email protected]

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Caroline Betty c.o.
Coordonnatrice de l’École La Dauphine
418 694-9616, poste 313
[email protected]

Lucie Millette
Responsable du Local
et de l’hébergement
418 694-9616, poste 201
[email protected]

Jean-Luc Poitras
Responsable du bâtiment
418 694-9616, poste 127
[email protected]

Alexandra Tremblay 
Coordonnatrice clinique
418-694-9616, poste 205
[email protected]

 

Gisèle Drolet
Responsable des services alimentaires
418 694-9616, poste 117
[email protected]

Josée Thériault
Responsable du service spécialisé
Jeunes Dauphine et du volet animal
418 694-9616, poste 215
[email protected]

Louise Poirier
Agente à l’accueil et au secrétariat
418 694-9616, poste 113
ou composez le 0
[email protected]

Les jeunes, qui sont-ils ?

En 2022-2023, 932 jeunes différents se sont présentés au Local de La Dauphine ou ont utilisé nos différents services. La fréquentation annuelle au Local a été de 12 241 présences. L’augmentation de l’achalandage au local résulte du prolongement des heures d’ouverture pour accommoder davantage les jeunes.

Les jeunes qui nous fréquentent se sont désaffiliés au cours des années. Ils ont un passé difficile et ils ont vécu plus d’un échec, ce qui les rend méfiants face à l’engagement envers les autres et la société en général. Les intervenants sur place tentent alors de créer un contact personnalisé avec eux, dans le but de prévenir que ces jeunes passent du statut d’errant à celui d’itinérant.

Pour la grande majorité, ils ont rompu d’une manière ou d’une autre avec la société et souvent avec leur famille. La plupart du temps, ce n’est pas par choix que ces jeunes se retrouvent à la rue. Souvent victimes de violence, ils ont vécu l’isolement et connu de graves difficultés émotionnelles. Plusieurs vivent des problématiques multiples : pauvreté, errance/itinérance, toxicomanie, situations de crise, violence, problèmes de santé physique, problèmes de santé mentale, prostitution, etc.

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L’instabilité résidentielle, alimentaire, économique et émotionnelle amène ces jeunes à adopter des comportements trop souvent destructeurs pour eux-mêmes. Ceci les conduit inévitablement à des problèmes de santé mentale et physique, d’endettement et à de nombreux problèmes juridiques. De plus en plus, des jeunes qui nous fréquentent souffrent de troubles majeurs de santé mentale. Il est souvent difficile pour eux d’obtenir et de maintenir un emploi stable.